Vous êtes nombreux à nous suivre depuis les débuts, suivre nos aventures d’expat pas comme les autres. Je sais que vous aimez les récits décalés que j’ai l’habitude d’écrire, j’aime donner une tournure rigolote, dédramatisant, un poil burlesque à notre histoire commencée il y a dix ans… Mais cette fois les circonstances sont différentes !! Comment vais-je raconter cet épisode ? Sera-t-il le dernier ?
Depuis l’année dernière nous avions décidé de changer notre vie, de prendre une autre direction, fini les appartements touristique ! (J’étais arrivée à bout, avec trop de charge mentale…. Utopique aujourd’hui). Donc nous voici parti pour la vraie aventure, se réinventer. En février, après vaines recherche à divers endroits qui nous paraissent sympa, nous avons posé nos valises à Málaga. Ville en plein essor, cosmopolite, ouverte vers l’avenir…. Mais qui elle aussi, comme beaucoup de ville d’Espagne, extrêmement chère !! Loyer exorbitants avec l’impossibilité de trouver un appartement. Nous avons eu de la chance, des propriétaires très gentils, près de l’école de Minnie ( oui il ne faut pas l’oublier dans notre récit, ce bout de femme forte et battante, comme son père). Nous voici installé à Malaga ! Pour faire quoi ?
Donc après avoir cherché, tourné, examiner le « schmilblick » et je vous épargne les galères…. Digne de Tic et Tac, le 1° Mai ouverture officielle de
« PALADEA, una pizza y aún más »
Une pizzeria sans prétention, à notre image, avec des produits de qualité, un menú étudié, ajusté pendant des semaines entières. Les débuts sont difficiles ! Nous le savons… Nous engageons du personnel, étant moi même très nulle en service avec deux bras gauches, je ne voulais pas risquer un mauvaise expérience aux clients dès le début……
Mais les débuts sont vraiment très durs, faire venir le four depuis l’Italie, organiser les fournisseurs, acheter le nécessaire en boisson sans vraiment savoir ce que boivent ou mangent les clients, ce qu’ils aiment vraiment, à été un gros défi. Pourquoi? vu la conjoncture immobilière, impossible d’avoir des facilités au niveau du paiement du loyer, très peu de carence, voire nulle. Nous n’avons eu le temps nécessaire pour la mise en route, nous avons été obligé de mettre l’accent et la pression sur ouverture à tout prix.
Et les débuts sont plus que difficile, quand la facturation n’atteint pas les charges, bien sûr jamais nous prétendons que tout s’équilibre et faire du chiffre des le debut, nous le savions, il faut de la patience, et nous en avions…. Beaucoup, même après deux mois, même après la fatigue, l’aménagement du coin pizzeria (fait par Tac, évidemment) de toute les autorisations pour être en règle…. Des anecdotes j’en ai une feuille entière, mais malheureusement aujourd’hui nous ne pouvons pas en rigoler !!
Car après à peine deux mois, le pilier, le tronc, la colonne vertébrale du projet s’est gravement blessé ! Gravement, oui! A l’extérieur, comme à l’intérieur. A part le poignet droit en mille morceaux, le crâne brisé, c’est le rêve qui en prend le plus….
Toutes nos économies…. Investies dans un projet à long terme. Des charges qui deviendront encore plus insoutenable…. Sans ressources. Imposibilité de trouver du personnel en période estive, mais surtout comment ajouter une charge supplémentaire……?? Des questions qui traversent l’esprit à une vitesse dépassant le mur du son… Fermer et tout perdre ? Comment va-t-on pouvoir vivre ? Continuer et crouler sous les dettes (sécurité sociale des employés, loyer, salaire, fournisseurs, électricité, gas….)
Nos amis Sandra (Lôôsanne) et Patrick (notre Röstis préféré), ont ouvert une cagnotte de solidarité, pour réussir à prendre la bonne décision.
Spartaco devra subir une opération (pas encore de date), tout ça est heureusement pris en charge, mais vous vous doutez qu’avec un poignet broyé il lui sera très difficile d’ouvrir les pizzas et de faire tourner la pâte…. Lui qui dernièrement s’entraînait à la lancer en l’air pour faire des acrobaties, c’est triste, cruel et décourageant.
Donc voilà je vous mets le lien juste ici ↪️ Cagnotte Soutien Spartaco
Nous ne sommes pas habitués et au jamais nous pensions devoir arriver à ce genre de démarche, nous nous sommes toujours débrouillé seuls, affrontant les réalités de la vie, assumant nos choix… Mais j’ai depuis toujours ce dicton dans ma vie qui me suit depuis toujours, ne jamais dire « Fontaine je ne boirai pas de ton eau ». Donc nous y voilà! Qui sait, avec les amis des amis, ça peut créer une chaîne de solidarité pour que l’on puisse affronter les prochaines semaines de manière raisonnée, pour trouver la meilleure façon, comme d’ailleurs nous l’avons toujours fait. Réfléchie, posée, en mesurant toutes les éventualités.
« La plus grande gloire de la vie ne réside pas dans le fait de ne jamais échouer, mais dans le fait de se relever chaque fois qu’on échoue. » – Nelson Mandela. «
